Au sein de l’agglomération dunkerquoise, le quartier de la Concorde symbolise la phase d’expansion majeure qu’a connue la commune entre 1950 et 1970 : la nouvelle mairie, dimensionnée pour une ville de 20000 habitants est implantée à mi chemin entre les 2 ensembles constituant alors la commune : les quartiers anciens groupés autour de l’église, et les ensembles récents hébergeant les ouvriers de l’industrie portuaire. Moins de 10 ans après son inauguration, la ville fusionne avec Dunkerque, et la Mairie devient alors une simple centralité administrative, doublée vers 1980 d’une salle de spectacle communautaire (la ‘Concorde’), au rayonnement incertain.

Malgré la présence de nombreux éléments au fort potentiel de centralité et d’un réseau viaire complémentaire de transit et de desserte, le quartier manque de poids à l’échelle de l’agglomération : il manque en effet de lieux de représentation, et de lieux pour le ‘vivre-ensemble’.

Pour passer d’une centralité géographique et administrative à une centralité vécue, le projet prévoit :
- De restructurer l’espace public par la création d’un maillage ouest-est fédérant l’ensemble des équipements du quartier le long d’un axe vert connecté au grand territoire
- De requalifier la place de la Mairie / place de la Concorde en place de quartier bordée de jardins thématiques
- D’articuler la maison de retraite et les écoles par l’intermédiaire d’un jardin partagé implanté en lieu et place d’une poche de parking existante
- De densifier les terrains aujourd’hui non bâtis pour donner le poids démographique nécessaire à l’émergence de la centralité secondaire
- D’étendre les temporalités urbaines par l’implantation de rez-de-chaussée commerciaux et d’un kiosque.