Réalisé entre les logements, eux-mêmes localisés au dessus d’un socle commercial et d’espaces de stationnement souterrain, le jardin sur dalle du lot 1.1 n’a pas pour vocation d’être pratiqué.
Il est conçu comme un tableau, à la fois regardé, perçu et ressenti par les habitants. On en profite depuis les terrasses, les balcons, et les cabanes construites à coté des arbres. La conception en est simple et très graphique, basée essentiellement sur un jeu de lignes verticales (les troncs) et horizontales (au sol), et l’opposition de deux couleurs noire et blanche. Deux parties sont distinguées l’une proche des habitations, qui forme un cadre : le jardin blanc, et l’autre centrale : le jardin noir.
Le jardin blanc, essentiellement minéral est recouvert d’un lit de galets piqueté par endroit de
bouleaux (Betula jacquemontii) présentant une écorce d’une blancheur pure, un port bien ramifié et un feuillage gracile. Ces arbres aux troncs souples se mettent facilement en mouvement avec le vent, ils pourront ainsi se balancer entre les cabanes et venir effleurer les balcons. Dans ce même esprit, quelques touffes de graminées aux épillets clairs viennent ponctuer et animer la surface du sol.
De grandes lignes courbes réalisées en pierre sombre s’intercalent et se faufilent entre les galets. Elles circulent dans l’ensemble de l’espace de façades à façades traversant le jardin noir. Ces arcs rythment à la façon d’une partition la surface et cassent l’orthogonalité des bâtiments.
Le jardin noir contraste avec le précédent par ses couleurs sombres : lierre en couvre sol et pins noirs (Pinus nigra corsica) deux espèces persistantes.
La relative simplicité des jardins résulte d’une volonté d’anticiper un entretien et un arrosage minimisés. Les espèces retenues sont résistantes à la sécheresse, au soleil et au vent.
Les sols, en galets ou en couvre sol persistant ne nécessitent aucun soin ; seules les graminées auront besoin d’une coupe à la fin de la floraison.
